29 Août 2010
A l’heure ou certains commentateurs nous serinent l’antithèse du Candide de voltaire, à savoir la complainte du « Tout va mal dans le plus mauvais des mondes », L’optimisme doit-il encore être de rigueur ?
Trois années se sont écoulées depuis la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle. Ce n’est certes pas l’heure des bilans, mais il est intéressant d’analyser rigoureusement, ses engagements et ses réalisations, tout en remettant en perspective le contexte économique et mondial qui fut celui de ces dernières années. Car nous venons de traverser la plus importante crise économique que le monde a connue depuis la seconde guerre mondiale. Il ne faudrait pas trop vite l’oublier ! C’est confronté à un monde incertain que la France prit le 1er juillet 2008 la présidence de l’union européenne pour 6 mois. Nicolas Sarkozy y aura une action déterminante. Son dynamisme et sa pugnacité par ailleurs parfois décriés, y seront un atout indéniable, que ce soit dans la gestion de la crise des subprimes ou de la crise géorgienne.
Face à cette situation, la réactivité de l’exécutif, le plan de soutien aux banques, le plan de relance basé sur l’investissement et les mesures pour protéger l’emploi des Français, nous ont permis de mieux résister à la crise que nos principaux partenaires. Les chiffres de la croissance et de l’emploi sont là pour en témoigner !
La reprise semble désormais amorcée même si la croissance reste fragile. Cette réalité rend plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes structurelles de notre pays, pour l’adapter au monde d’aujourd’hui et ainsi profiter au mieux du sursaut attendu.
Car malgré ce contexte, la France a évolué. Le renforcement des pouvoirs du parlement, l’autonomie des universités, la réforme de la santé, la réforme de la justice, la réforme des collectivités territoriales, modifient structurellement le fonctionnement de notre pays . Le revenu de solidarité active permettant de réconcilier la solidarité avec le travail, la fusion ANPE-Assedic, l’allégement des droits de succession favorisant ainsi les classes moyennes, la défiscalisation des heures supplémentaires qui a bénéficié à plus de 6 millions de Français, le service minimum dans les transports ou à l’école, la loi de modernisation de l’économie et le nouveau statut d’auto-entrepreneur ayant permis la création de plus de 350000 entreprises générant un chiffre d’affaire de plus de 500 millions d’euros, sont également à souligner.
Alors oui, il y a matière à être optimiste ! Notre pays évolue, Il possède des atouts indéniables, de l’humanisme, de la solidarité, de l’intelligence, de la créativité, de l’audace. Le statut d’auto-entrepreneur nous a montré s’il en était besoin, qu’il n’existait pas que la peur et l’angoisse de l’avenir comme nous le présentent régulièrement ces pseudos baromètres mesurant le moral des français. Il existe aussi une France qui y croit, qui croit en l’avenir, une France qu’il faut encourager, une France qu’il faut continuer à aider.
Aider cette France, c’est lui permettre d’être plus compétitive, c’est également sauvegarder nos mécanismes de solidarité, et tout ceci passe par la poursuite des réformes structurelles. La réforme des retraites est bien entendu essentielle mais également la reformes des collectivités territoriales. Enfin, la réduction de nos déficits publics est la condition sine qua non pour que la France de demain soit celle que nous appelons de nos vœux une France moderne, dynamique et solidaire.
Alors ne nous laissons pas endormir par le chant des sirènes de la morosité ambiante ! En étant rigoureux en matière de poursuite des réformes et de réduction de nos déficits publics, il y a matière aujourd’hui à dire que l’optimisme peut être de rigueur !