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Les Républicains | DEPARTEMENT DE LA GIRONDE

Blog de la 7ème circonscription des Républicains de Gironde.

Pour que la defaite serve nos victoires futures !

        Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des électeurs de la 7ème circonscription qui ont soutenu les candidats de la majorité présidentielle lors de ces élections régionales. Je veux également temoigner ma reconnaissance et mes remerciements amicaux à celles et ceux d'entre vous qui ont participé à cette campagne.

         Dimanche, à l’issue du second tour, l’ensemble des exécutifs sortants ont été reconduits à l’exception de ceux des régions d’outre-mer et de Corse dont la présidence est incertaine à l’heure qu’il est. Les élections régionales de 2010 ont donc confirmé celles de 2004, mais le « grand chelem » que le PS espérait en métropole n’a pas eu lieu !

         Malgré un léger sursaut au second tour, le premier enseignement de ces régionales est sans nul doute l’abstention. Nous perdons 16 points de participation par rapport à 2004 et seulement un électeur sur deux s’est déplacé pour aller voter.

         Dans un contexte difficile, l’abstention n’est pas le seul fait d’une politique gouvernementale qui ne satisferait plus nos concitoyens. C’est certes une défaite de la majorité présidentielle, mais c’est aussi et surtout une défaite de la classe politique dans son ensemble. La défaite d’une classe politique dirigeante locale en partie déconsidérée par des pratiques quasi-monarchiques et un cumul des mandats,  qui en terme démobilisation de l’électorat,  n’a d’égal que la complexité d’un système qu’il est urgent de reformer.

         Car c’est bien des dérives de la décentralisation dont il s’agit aussi. Elle n’a pas été mise en place depuis 1982 pour être un outil de revanche politicienne  dans les mains d’un parti socialiste incapable de proposer au pays un quelconque avenir. Elle n’a pas été mise en place non plus, pour créer des seigneuries locales dans lesquelles les maires bien pensants sont adoubés et les maires idéologiquement récalcitrants  sont vassalisés par un chantage honteux aux subventions. C’est pour moi une forme d’entrave aux libertés fondamentales, et en particulier à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui confère à tout individu, le droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions.

         Mais les présidents de ces collectivités ont surement oublié une fois élus, qu’ils se devaient d’être les représentants  de tous les habitants de leur territoire sans exclusive et que les budgets dont ils disposent, proviennent des impôts de tous les Français quelque soit leur sensibilité politique. Si un président de conseil général refuse de subventionner une commune de droite, parce qu’elle est de droite, pourquoi n’aurais-je pas le droit demain, de refuser de payer la part régionale ou départementale de mes impôts, sous prétexte que la dite collectivité  est de gauche et pas moi !!! Ce n’est pas admissible et il faut condamner ces pratiques d’un autre temps !!!     

         Par ailleurs, la clause générale de compétences a  accentué ce phénomène en permettant à de nombreux "barons locaux" de se saisir de compétences diverses, leur permettant de s’acheter un avenir politique avec l’argent du contribuable, en pratiquant saupoudrage et clientélisme.

         C’est pourquoi, nous avons besoin d’une grande réforme des collectivités locales. Il faut clarifier les compétences de ces collectivités et, supprimer aux régions et aux départements la clause générale de compétences. Je préfère des compétences moins nombreuses, plus claires pour nos concitoyens et parfaitement assurées, que des compétences nombreuses, peu lisibles et mal assumées pour la plupart.

 

         Alors, le président de la région peut-il parler de soutien massif à son bilan et à son projet ? Ma réponse est très clairement non ! Il obtient le quitus de seumlement un Aquitain sur quatre et perd plus de 42 000 électeurs en 6 ans. Ce n’est pas, après 12 ans de présidence, ce que l’on peut qualifier de succès.

         Le second enseignement concerne la politique gouvernementale. Il est indéniable qu’une partie importante de notre électorat s’est abstenue. L’ouverture à gauche qui fut un atout, est devenue un principe fondateur qui, poussé à son paroxysme, n’est plus accepté  par nos électeurs. Trop, s’est trop a-t-on bien souvent entendu sur le terrain !! Le rythme des réformes, la méthode et la communication sont également en cause. Notre électorat souhaiterait voir notre pays changer davantage en profondeur et des réformes plus lisibles et mieux expliquées en amont, évitant ainsi à la gauche de mettre en place leurs actions de désinformation systématique. Il faut également revenir aux fondamentaux qui ont fait la victoire de Nicolas Sarkozy lors des élections présidentielles de 2007. C’est absolument essentiel !

         Le troisième point tient au fonctionnement de l’UMP au niveau national et au niveau local. Un fonctionnement trop peu respectueux de l’ensemble des cadres et des militants de notre mouvement. Des scrutins électoraux trop peu anticipés, des investitures trop tardives et des candidatures trop souvent déconnectées du terrain. Tout ceci génère beaucoup trop de divisions inutiles et de déceptions synonymes de dispersion et de démobilisation. Il leur faut davantage écouter les cadres, Il nous faut davantage écouter nos adhérents et nos sympathisants. Le résultat des votes du dernier conseil national est à cet égard symptomatique. Il faut des élus locaux UMP plus mobilisés, plus présents. Des gens de terrain qui soient fiers de nos valeurs et qui n’hésitent pas à s’impliquer. Dans ce domaine, face à une gauche en état de monopôle, la stratégie du « courage fuyons » n’est pas une bonne politique. Je lui préfère personnellement la stratégie du « courage Fillon ! ».

         Par ailleurs, la stratégie de la dynamique électorale n’a pas fonctionné. Etre uni le plus largement possible pour être en tête au premier tour et  générer une dynamique de second tour, est une stratégie valable en période favorable. Dans un contexte difficile, elle s’avère tout simplement inefficace et inadaptée. La dynamique ne se crée pas et, n’ayant plus de réserves de voix pour le second tour, nous sommes condamnés à l’échec.

         Il faut rajouter à ça une pratique scandaleuse de la presse écrite régionale. En état de monopole, elle s’est muée en presse d’opinion à la solde du président de la région. Pourquoi existe-t-il en période électorale des règles d’équité stricte dans les médias audio-visuels, si la presse écrite régionale a la capacité de faire ouvertement campagne pour un candidat, aux dépends des autres ?

         Il est essentiel désormais de regarder devant nous, d’arrêter la politique de l’autruche  et de tirer les leçons de ce scrutin. Au-delà des critiques que je peux formuler sur le déroulement de cette campagne électorale, je déplore cette méthode élyséenne qui consiste à envoyer des ministres au combat électoral et à ensuite les débarquer sans vergogne. Je veux ici saluer l’engagement courageux de Xavier Darcos en Aquitaine, et regretter une fois de plus que l’on  donne une réponse nationale à un scrutin local. C’est dénaturer complètement les élections locales et donner raison à la gauche !

         J’appelle donc  de mes vœux une restructuration de la direction de l’UMP, le retour à une présidence clairement établie qui n’aurait jamais du disparaitre, une clarification du fonctionnement de l’exécutif pour rendre plus lisible et plus efficace les reformes entreprises.

         Il faut que l’UMP, ses dirigeants, ses cadres, ses adhérents et ses sympathisants se réveillent, s’expriment, se mobilisent. Il faut que nous sachions collectivement ce que nous voulons et que nous prenions notre avenir en main. C’est la future élection présidentielle qui est en jeu, c’est de l’avenir de notre pays dont il s’agit. 


Benoît RAUTUREAU

Délégué de la 7ème Circonscription

 

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P
<br /> Benoit je trouve ton article pertinent et realiste,mais il est malheusement trop tard pour les regionales<br /> A vous Mme et Mr les responsables de la 7eme d'avoir le courage de constater les erreures et de mettre en place des solutions pour preparer l'avenir<br /> Cordialement<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Je suis en bonne partie d'accord avec l'article de Benoit Rautureau. Personnellement, pour eviter ces marchandages de siege (rose, vert et rouges),apres s'etre battu jusqu'à la veille du 1° tour,<br /> j'opterais de plus en plus pour un vote à 1 seul tour, la liste majoritaire serait élue avec 25% de sieges, le reste au prorata des voix, il faudrait prevoir une regle en cas d'égalité des voix,<br /> peut etre reserver au prorata des non votants des sieges non attribués ou dispachés suivant une rergle à definir. Je pênse que cela pourrait peut etre diminuer l'abstention<br /> Cordialement<br /> Michel PUYP<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Mon cher Benoît,il fallait avoir la démocratie, et l'esprit de la république chevillée au corps, pour voter..<br /> Cette campagne fut déplorable par l'ensemble de la classe politique; Personne pour expliquer via les média, la nature des enjeux, ceux-ci plus enclins à ennoncer des petites phrases assassines<br /> porteuses d'audience, que d'expliquer les projets d'avenir ... pauvres média, dominés par la presse à scandale..<br /> pauvre peuple qui s'en remet à d'autres pour décider de son avenir quite à revenir au vote censitaire.<br /> Quand au Modem à qui l'ancienne équipe avait voulu nous vendre, vous avez vu<br /> <br /> <br />
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